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(Le Parc des Palmiers en juillet 2009, Parc des Palmiers et Fête de fin d'année 2008 « J'ai 10 ans » de Palmeraie-Union, Les Trésors de Serge Hoarau, AG 2010 et Palmistes Roussel)

 

Le Parc des Palmiers en Juillet 2009

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

 

 

Après l’anniversaire de Palmeraie-Union fêté le 7 décembre 2008 (Latania n°21), une nouvelle journée était proposée au Parc des Palmiers du Tampon en ce dimanche 5 juillet 2009. La visite du parc pour les 30 participants commence avec beaucoup de retard car la Mairie du Tampon a organisé à cette même date une journée «verte», sans véhicules en centre-ville, ce qui n’a pas facilité le contournement de celui-ci pour ceux qui ne connaissent pas les petites voies de déviation vers Trois Mares.

 

Le Président Thierry HUBERT, chargé de mission par la Commune du Tampon pour la création du Parc des Palmiers, nous rappelle les différentes étapes de sa mise en place depuis la genèse des projets, il y a plus de 10 ans, jusqu’à la plantation récente du millième palmier, les premiers sujets ayant été plantés en janvier 2008. L’objectif du Parc est d’avoir au moins un représentant de chacun des 190 genres de palmiers connus dans le monde, sans oublier le vœu de rassembler 1000 espèces différentes. Les 2,50 hectares en cours d’aménagement seront complétés par étapes pour atteindre les 20 hectares envisagés.

 

L’ouverture au public étant prévue vers le mois de décembre 2009, de nombreux plants ont donc déjà été mis en terre avant même de terminer les aménagements des voies principales, qui seront bétonnées, et des sentiers en scories volcaniques. Ainsi, la reprise des palmiers sera déjà effective et la croissance de nombre d’entre eux bien visible pour l’ouverture du Parc, comme nous le constatons déjà aujourd’hui. Il sera possible de quitter les sentiers pour observer de près les palmiers et l’entrée du Parc sera gratuite. Des kiosques, des locaux en dur et autres aménagements sont projetés afin de créer un site touristique dont la réputation, souhaitons le, sera mondiale, et d’offrir à la population Réunionnaise un lieu de détente familiale.

 

Notre visite débute par la pépinière communale de Dassy destinée à fournir les palmiers au Parc ainsi qu’aux espaces verts de la ville. Celle-ci ne commercialise pas de palmiers mais peut toutefois procéder à des échanges pour enrichir son importante collection présente en pépinière : 40000 plants représentant plus de 700 espèces, dont plus de 2000 plants de Bismarkia nobilis, certains en sacs de 300 litres.

 

Le magnifique Bismarkia nobilis femelle situé près de la serre chauffée est en phase de fructification, peut-être grâce à la pollinisation résultant de la présence d’un sujet mâle à environ 300 mètres à vol d’abeille, à moins qu’il ne s’agisse d’une auto fécondation, en l’absence de sujet mâle, comme cela se rencontre parfois dans le règne végétal, et ici chez les palmiers.

 

Des plants et des palmiers en pots à perte de vue grandissent en nombre impressionnant sur le terrain de la pépinière situé de l’autre côté de la route qui longe le Parc des Palmiers. Certains plants en pots sont protégés des adventices par une esthétique rondelle de fibres et nous découvrons des collections de plusieurs dizaines de palmiers aussi étonnants que rares, à l‘air libre ou sous des ombrières abritant du vent et du soleil les espèces les plus sensibles : des Joe Palm Johannesteijsmannia altifrons, dont deux déjà en floraison, des Licuala grandis aux feuilles aussi belles que celles des Beccariophoenix madagascariensis, palmiers à fenêtres de Madagascar, ou celles des petits Hydriastele beguinii…..

 

 

Avant de parcourir le Parc des Palmiers proprement dit, Thierry remet à chaque famille présente un plant de palmier rare à mettre en terre dans le parc, les sujets sont numérotés de 1136 à 1148 ce qui donne l’indication du nombre total de palmiers qui seront en terre dans le Parc à l’issue de notre visite.

 

Des palmiers sont offerts à chaque participant pour enrichir leur propre collection, les sujets étant les malgaches Ravenea rivularis et Ravenea sambiranensis. Voilà une opportunité de conserver pour la postérité certaines espèces détruites dans leur milieu originel et sans doute perdues à jamais. Ce sont de telles actions de sauvegarde qui nous animent à l’aube du 21èmesiècle, combien même cela reste anecdotique.

 

Les trous de plantation ont été préparés, portant chacun le numéro du palmier à planter, rien n’étant laissé au hasard pour une future harmonie visuelle de l’aménagement. Un bon arrosage suit la plantation, puis le groupe fait une visite du Parc, prenant connaissance de l’avancement des travaux depuis décembre dernier : murets de pierre, voies empierrées, sentiers bordés de pierres des champs, emplacements prévus pour les bassins de palmiers aquatiques. Le point le plus positif est de constater la bonne reprise de la grande majorité des palmiers transplantés qui poursuivent leur croissance dans un milieu qui semble parfaitement leur convenir.

 

Nous passons revoir nos plantations de décembre dernier, Coccothrynax proctorii le numéro 799 de la 1ère tranche du Parc en ce qui me concerne. Quelle surprise de constater que mon petit protégé se porte si bien que ses feuilles au rachis jaunâtre donnent déjà lieu à de très belles photos et que des jeunes feuilles sont déjà prêtes à se développer !

 

Des alignements de palmiers malgré leur taille modeste sont déjà du plus bel effet alors que des regroupements par espèce peuvent rassurer quant à l’avenir de raretés comme le palmiste Roussel Acanthophoenix rousselii dont les derniers sujets sauvages attendent des mesures de protection à quelques centaines de mètres seulement du Parc…

 

Nous nous abritons du vent «hivernal» dans un vallon bienvenu entouré de palmiers pour un pique-nique très convivial, appréciant le cadre merveilleux du Parc des Palmiers qui ne manquera pas de séduire les nombreux visiteurs attendus dans quelques mois.

 

 

 

Certains plants en pots des serres municipales sont protégés des adventices par une esthétique rondelle de fibres.

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Feuilles très belles de  Beccariophoenix madagascariensis palmier fenêtre de Madagascar

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Vue vers l’Entre-Deux, les champs de canne feront partie d’une tranche ultérieure d’agrandissement des 2,50 hectares ouverts au public en octobre 2009

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Des regroupements par espèce peuvent rassurer quant à l’avenir de raretés comme le Palmiste Roussel Acanthophoenix rousselii  dont les derniers sujets sauvages attendent des mesures de protection à quelques centaines de mètres seulement du parc

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Les allées agréables à parcourir avec la vue vers les montagnes

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La vue vers l’Océan Indien est tout aussi prestigieuse depuis le Parc des Palmiers

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Visite de nos plantations du 7 décembre 2008, Coccothrynax proctorii numéro 799 de la 1ère tranche du Parc que j‘ai planté. Quelle surprise de constater que le plant se porte si bien que ses feuilles au rachis jaunâtre donnent déjà lieu à de très belles photos et que des jeunes feuilles sont déjà prêtes à se développer !
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Jean-Marc BURGLIN sur le point de planter SON palmier, un très rare Coccothrinax proctorii, 799ème palmier du parc, le 7 décembre 2008

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Parc des Palmiers et Fête de fin d’année

« J'ai dix ans » de Palmeraie-Union

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

« J'ai dix ans

J'suis Palmeraie-Union et j'ai dix ans »,

un anniversaire sur un air d'Alain Souchon et des paroles revues par François SCHMITT pour ce grand jour du dimanche 7 décembre 2008 fêté tout d'abord au Parc des Palmiers du Tampon, Chemin du Dassy. Dès 9 heures, une soixantaine de participants se retrouve près des bâtiments de la pépinière pour un petit déjeuner autant varié que bon, et agréablement présenté. À proximité, le chant puissant de crapauds Bufo gutturalis attire l'attention sur un bassin réservé aux palmiers aquatiques. On y cultive en pot plusieurs exemplaires du rare palmier aquatique Ravenea musicalis découvert en 1992, uniquement dans une rivière du sud malgache. Ses fruits, en tombant dans l'eau, produisent un son mélodieux d'où son nom « musicalis ». Autre rareté du Nord-Ouest malgache, en essai immergé dans le bassin, Dypsis rivularis poussant sur les berges de cours d'eau, et au stipe surmonté d'un beau manchon rougeâtre ; il en resterait peu d’exemplaires dans la nature...

 

Thierry HUBERT, président de Palmeraie-Union depuis 10 ans, et chargé de mission pour le Parc des Palmiers depuis 2 ans, nous dresse un bref historique du Parc. Le projet est né il y a plus de dix ans, avec le soutien constant de l'association Palmeraie-Union, sous l'impulsion du maire du Tampon, à l'époque Monsieur André THIEN-AH-KOON. Ce projet est poursuivi par le maire actuel Monsieur Didier ROBERT qui souhaite une ouverture au public courant 2009. Actuellement un chantier d'insertion de 15 personnes réalise un aménagement sur une partie du parc. À l’issue de la présentation, nous nous séparons en deux groupes d'une trentaine de personnes, l’un pour la visite du Parc et l’autre pour celle de la pépinière.

 

« J'ai dix ans

Je visite des parcs et des jardins

De belles propriétés

Pleines de Dypsis ou d'Lataniers »,

comme le Parc des Palmiers du Tampon que nous visitons en avant-première et qui sera à terme un parc de référence mondiale pour la famille des Palmiers. En effet, la surface de près de 20 hectares accueillera à terme entre 30 et 40 000 palmiers représentant 1000 espèces sur les près de 3000 recensées dans le monde. En outre, la collection cherchera à rassembler 95% des 190 genres de Palmiers, une richesse vraiment unique...

 

Comme le Jardin des Pamplemousses à Maurice, visité par 80% des touristes de l'île sœur, on peut compter sur le même succès pour le Parc des Palmiers d’ici une dizaine d'années lorsque beaucoup de palmiers auront atteint leur taille adulte !

 

Le palmier trièdre Dypsis decaryiprésenté lors du Salon du Palmier en 2007, a bien repris à tel point qu’il fructifie déjà. D'autres plantations de palmiers sont plus incertaines au niveau de la reprise au regard du dessèchement des palmes. Toutefois, la réussite des transplantations dépasse tout de même sur le site les 85 %. Confirmation un peu plus loin avec un groupe de Roystonea oleracea adultes récemment transplantés et en pleine forme.

 

 

Le Parc est alimenté en eau potable, seule ressource actuellement disponible, et verra bientôt sa facture allégée avec l’installation prochaine d’un réseau d’eau brute agricole. L'arrosage par aspersion est complété par un réseau de clapets vannes assurant une bonne couverture du site. La clôture extérieure est définitive et elle est complétée à l’intérieur par un grillage qui sera déplacé au fur et à mesure de l’extension de la surface aménagée. Pour l’instant 2,50 hectares sont plantés, soit 12% de la superficie finale. Les deux lignes moyenne tension qui survolent le terrain seront enfouies courant 2009, afin de soigner l’image paysagère du parc. Celle-ci offre une vue panoramique exceptionnelle depuis les montagnes en arrière-plan de l'Entre-Deux jusqu'à l'Océan Indien. Des kiosques-belvédères surplomberont le parc vallonné, et deux bassins sont prévus pour accueillir les palmiers aquatiques et de milieu humide, tels les Raphia farinifera aux fruits décoratifs. À côté de l’emplacement d'un futur kiosque a été planté un petit palmier talipot Corypha utan. Ses feuilles adultes dépasseront 3 mètres de diamètre et sa spectaculaire floraison en fin de vie impressionnera sans aucun doute les visiteurs.

 

Les palmiers ont été plantés tantôt en groupes, tantôt en alignements, tantôt isolés, en mélangeant origine, taille, couleur, forme et aspect afin d'éviter toute monotonie. Un groupe de jeunes palmistes Roussel Acanthophoenix rousseliiencore pourvus d'épines, fait honneur à l'espèce endémique locale découverte non loin du parc. Plus loin, un bosquet de dattiers Phoenix dactylifera procurera bientôt l'ombre indispensable à la croissance d’espèces de palmiers forestiers. La floraison remarquable d'un dattier nain femelle du Mékong Phoenix roebelenii nous montre, s'il le fallait encore, que le parc comporte déjà des espèces d'âge adulte d'intérêt public évident.

 

« J'ai dix ans...

Le Parc de Trois Mares et

 Le salon du Palmier

Année après année...

... Je plante, je sème »,

plus de 50 000 plants en près de 10 ans ont vu le jour et poursuivi leur croissance dans la pépinière voisine du parc. La grande serre nursery permet la germination des graines de palmiers sur cordon électrique chauffant, dont plusieurs du rare Joé Palm Johannesteijsmannia altifrons. La floraison et la fructification de ce Joé Palm, encore peu courantes à observer, sont le « clou » de la visite dans l'ombrière voisine, qui abrite également des centaines de plants de palmiers de toutes sortes.

 

À l’extérieur, en pleine terre, un beau latanier pleureur Livistoniadecoraâgé de 7 ans seulement, est déjà de belle taille, tout comme les Pigafetta elata aux épines acérées et à croissance encore plus rapide. Les palmiers céleri Caryotaurens asiatiques à feuilles bipennées, caractéristique unique dans la famille des palmiers, attirent les colonies de belliers, Ploceus cucullatus ou tisserins gendarmes, introduits d'Afrique du Sud, qui construisent leurs nids au détriment des feuilles de l'arbre. Arenga undulatifoliaaux palmes arquées et lustrées, est une très belle espèce de palmier à sucre asiatique. Le latanier de Chine Livistona chinensisaux feuilles palmées retombantes, présent à la Réunion depuis fort longtemps, est déjà naturalisé. Livistonia saribus est pourvu d'épines tellement impressionnantes qu’elles lui ont valu le nom de palmier crocodile. Le sabal nain Sabal minor n'aura en général pas de tronc, les feuilles prenant naissance au ras du sol, au dessus d'une sorte de tubercule souterrain.

 

« Laissez-moi rêver que j'ai dix ans...

...Bien occupé dans mon jardin

Je suis le roi du « Bismarkia »

Je plante des Sabal, des Phoenix et des « Rubra » »,

chaque participant, en ce jour de 10ème anniversaire, va planter sur le Parc son palmier d'une espèce donnée issu de la pépinière. Les emplacements prévus sont numérotés dans la zone de plantation, et les trous sont heureusement déjà creusés car la voûte de nuages n’empêche pas le soleil estival de se faire sentir ! Un arrosage suit la plantation et chacun repart avec en lot un palmier de la même espèce que celui planté. Cadeau d’anniversaire !

 

« J'ai dix ans

J'suis Palmeraie-Union et j'ai dix ans...

...Le pique-nique en poche, j'ai dix ans »,

nous nous retrouvons au Camp de Vacances de la commune du Tampon, à l'Étang-Salé-les-Bains, pour un pique-nique préparé par un traiteur de Saint-Pierre. Ce dernier a déplacé sous les cocotiers son barbecue géant ressemblant à une sorte de locomotive, pour frire et griller cochon de lait, pintade et viandes diverses ainsi que des pommes de terre, le tout accompagné de différentes salades…

 

L'après-midi récréative alternera chants, questions sur les palmiers, jeu de massacre ou tir dans un panier avec noix de coco, pétanque, tressage de feuilles de palmiers... Chaque réussite aux jeux donne des points comptabilisés à la fin pour gagner des plants de palmiers rares, de quoi motiver tous les participants !

 

La remise officielle des Certificats de Plantation nominatifs précèdera la dégustation d’un délicieux gâteau d'Anniversaire aux fraises servi avec des coupes de Champagne...

 

 

« Heureux Anniversaire Latania ! »


 

Arrosage des plantations

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Ravenea musicalis palmier qui pousse dans l'eau près des serres municipales du Tampon

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Autre palmier malgache poussant dans l'eau, Dypsis rivularis

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Floraison du Joe palm Johannesteijmannia altifrons

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Fleur femelle du dattier nain Phoenix roebelenii 

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Livistona saribus palmier crocodile

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Tressage de palmes et Certificat de Plantation attestant la plantation d'un palmier dans le Parc des Palmiers

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Heureux Anniversaire Latania!

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Les Trésors de Serge HOARAU

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

 

La fête du Travail 2010 consacrée à la découverte inédite de la collection de palmiers et plantes de Serge HOARAU, voilà une manière originale mais ô combien reposante et enrichissante de célébrer l'événement à Palmeraie-Union !

 

La maison familiale de Serge HOARAU à Bois d'Olive, construite il y a une vingtaine d'années sur un terrain en friche, se trouve à présent au milieu d'un jardin-collection de raretés dans une belle harmonie où chaque plante s’épanouit, pour le plus grand bonheur de la trentaine de visiteurs présents en cette matinée du 1ermai. Dès l'entrée de la propriété, un bois d’olive noir Olea europaea variété africana (Oleaceae) fait référence au nom du quartier où il devait pousser autrefois. Indigène de la Réunion, dans les bas secs, il est maintenant cantonné dans les endroits inaccessibles des ravines où la quasi absence de sol ne lui permet pas de pousser normalement pour devenir l'arbre recherché en ébénisterie qu'il était autrefois. Ses feuilles ressemblent à celles de l’olivier méditerranéen mais leur dessous semble recouvert de rouille.

 

Tous les végétaux du jardin prospèrent, des plus petits, encore en pots et en attente de plantation sous abri ou le long de la maison, aux plus grands qui structurent l’aménagement des lieux par leur présence déjà ancienne. On peut voir ici un pied de café Bourbon pointu, variété de Coffea arabica originaire d'Afrique mais cultivé à la Réunion, qui pourrait être un endémique de la Réunion, sinon de mutation récente... Ses drupes dites "cerises" allongées sont cueillies mûres puis décortiquées, et les grains séchés puis torréfiés donneront un café haut de gamme pauvre en caféine, sans amertume et au goût de cacao. Mais dans la magnifique propriété ce sont surtout des palmiers qui prédominent nettement, la passion de Serge l'ayant fait passer maître dans l'art de les faire germer puis croître.

 

Un palmier-dattier femelle Phoenix dactylifera fécondé manuellement par Serge produit d'excellentes dattes rougeâtres à maturité. Nous avons le plaisir gustatif de le constater, aux antipodes du milieu de production habituel. Serge a également les mains vertes pour la fécondation de la vanille tant certains pieds sont chargés de gousses. Nous remarquons la présence de plusieurs variétés autres que Vanilla planifolia dont une à feuilles joliment marginées. Nous pouvons même observer la cristallisation scintillant au soleil sur les gousses de vanille en cours de fermentation.

 

Le jardin est très riche en palmiers rares, comme Chamaedorea tuerckheimii originaire des forêts du Guatemala et du Mexique, avec de petites feuilles ovales, Caryota zebrina le palmier à tiges zébrées que l’on trouve en Nouvelle Guinée, proche de C. ophiopelis, Licuala mattanensis variété mapu aux feuilles spectaculaires, visible dans les forêts de Bornéo et du Sarawak, et Itaya amicorum des forêts amazoniennes... Une touffe de palmier-bambou Chamaedorea seifrizii originaire d'Amérique centrale, espèce largement cultivée sous des formes variables, s'orne de petits fruits noirs globuleux

 

Les deux palmiers Paul et Virginie Adonidia merrillii (ex Veitchia merrillii) plantés contre la maison forment un couple à l’image des amoureux mauriciens du roman de Bernardin de Saint-Pierre, et leur nom commun « palmier de Noël » évoque aux États-Unis le moment où leurs fruits sont rouge vif, Pritchardia pacificale latanier du Pacifique originaire des îles Tonga, est remarquable par ses très belles feuilles palmées et plissées. Sa croissance étant très lente, on peut d’autant mieux apprécier la taille de celui-ci qui profite du plein soleil, bienfaisant pour cette espèce, au bord de la piscine.

 

Près du Strelitzia nicolai ressemblant au bananier mais rarement aussi beau à la Réunion, Dypsis madagascariensis et D.decaryi, tous deux de grande taille, côtoient Ravenea rivularis au stipe bien renflé et masqué par les Sansevieria au bord de la piscine. Lauricourt nous détaille le critère de détermination des Ravenea qui ne présentent pas de manchon foliaire au contraire des Dypsis. À retenir ! Un magnifique Moringa drouhardii, cousin malgache du mourongue et au tronc rappelant le baobab, complète le décor. Après l’avoir maintes fois contemplé depuis la route, en partie caché par le mur blanc de la propriété, je le découvre enfin en entier.

 

Thé, café, jus de fruits et gâteaux si gentiment proposés par le maître des lieux dans ce cadre idyllique nous inciteraient volontiers à la rêverie, mais nous ne pouvons nous attarder car la deuxième partie de la matinée va être consacrée à la visite d’un second terrain, également propriété de Serge HOARAU : Il s’agit d’une parcelle agricole située à quelques kilomètres de là, sur le secteur de Pierrefonds. Aménagée à l'origine pour la culture de la canne à sucre puis en prairie de fauche, sa surface a été épierrée et les gros blocs rocheux mis en andains sur les côtés ont été judicieusement plantés et complétés par des alignements plus décoratifs et écologiques que le broyage ou l'enfouissement. L'eau d'irrigation, indispensable et distribuée sur tout le terrain, le sol alluvionnaire complété d’apports de terre par endroits, et le climat chaud des bas expliquent la bonne santé et la croissance exceptionnelle des plantes, principalement des palmiers dont la famille est représentée ici par plus de 300 espèces différentes !

 

Un palmier distique Wallichia disticha du plus bel effet, au feuillage plumeux disposé sur un seul plan comme l'arbre du voyageur et au stipe orné de fibres foncées venant de la base des pétioles, atteint déjà une belle taille. À l'état naturel il pousse dans les forêts humides de Birmanie et du Nord de l'Inde. À côté, nous remarquons également de jeunes raretés comme Ravenea xerophila, de forêt sèche et du bush épineux du Sud malgache, dont il ne subsiste plus qu'une soixantaine de sujets dans la nature suite au surpâturage. Tout petit et protégé par un grillage il sera d'une très grande beauté adulte, hérissé des bases sèches des anciennes palmes tout autour du stipe. Le latanier blanc Bismarckia nobilis, de Madagascar également, aux grandes feuilles costapalmées bien bleutées, profite de conditions favorables sur ce type de sol. Dioïque, les inflorescences mâles et femelles sont portées par des pieds différents. Le palmier corrossier ou gru-gru Acrocomia aculeata des Caraïbes et d'Amérique du Sud est très peu planté en raison des épines noires qui couvrent densément son stipe. Ses fruits permettent l'extraction d'huile et la moelle du stipe produit un sagou, aliment pour le bétail en milieu rural.

 

Je découvre pour la première fois l'arganier Argania spinosa (Sapotaceae), arbre à bois très dur dit "bois de fer" à rameaux épineux, endémique du Maroc et d'Algérie. Réputé pour son fruit "affiache", une fausse drupe à amandes riches en huile d'argan (ou argane) alimentaire, huile qui est aussi un produit de beauté de grande valeur. Menacé dans son milieu qui se désertifie de plus en plus, il devrait y être replanté. Un arbre donne 10 à 30 kilogrammes de fruits, et une production de 38 kg de fruits représente 2,6 kg d'amandons qui fournissent 1 litre de la précieuse huile. Produira-t-il des fruits à la Réunion, dans un milieu sec et placé en haut d'un andain de roches comme ici ?

 

Parmi d'autres arbres peu courants, le bancoulier Aleurites molucana (Euphorbiaceae) des Moluques, au feuillage de forme variée devenant blanc argenté durant la saison cyclonique, produit des noix sous une bogue verte dont l'amande serait comestible en enlevant le germe. Elles donnent l'huile de bancoul ou d'abrasin purgative utilisée plutôt en éclairage, pour les peintures et les vernis. Le rimier Artocarpus altilis seminifera (Moraceae) cousin de l'arbre à pain s'en distingue par les feuilles moins découpées. Ses fruits épineux à graines sont dits "châtaignes" car leur goût en est proche.

 

Vers midi, le soleil est encore ardent en cette fin d'été austral, et l'excellente citronnade préparée à partir de citrons galets récoltés sur place et offerte aux visiteurs est vraiment appréciée par tous, de même que la noix de coco finement découpée en lamelles. Après la halte désaltérante la visite se poursuit sur une deuxième partie du terrain relativement ombragée. À cet endroit, fort agréable par la fraîcheur apportée, l'ombrage permet la croissance d'espèces telles que Dypsis heteromorpha, palmier malgache très rare dans la nature et localisé dans le Nord de l'île en forêts de montagne, Asterogyne martiana des forêts pluviales d'Amérique centrale aux feuilles si joliment échancrées, Areca vestiaria avec ses fourreaux de bases foliaires orangés très décoratifs, et le palmier des Marquises Pelagodoxa henryana... 

 

Difficile de quitter les lieux, bien que l'heure du repas soit déjà largement dépassée, tant la richesse des plantations donne l’envie de parcourir à nouveau le terrain, à revenir sur nos pas, pour repérer encore et encore une espèce remarquable... Nous remercions chaleureusement Serge HOARAU et sa famille pour leur accueil si agréable, et félicitons le Maître des lieux avec force applaudissements pour la passion des palmiers qui l’anime. Cette visite du jardin de Serge était organisée pour la première fois et tous souhaitent bien sûr pouvoir revenir plus tard pour suivre l’évolution de l’aménagement ou même découvrir de nouveaux palmiers.

 

Au Domaine des Pierres, à Pierrefonds, le personnel du restaurant ne montre heureusement aucun signe d'impatience quand nous passons à table pour les cocktails apéritifs à près de treize heures, après encore un détour pour admirer la fin de floraison remarquable des chorisies originaires du Brésil Chorizia = Ceiba speciosa (Bombacaceae). Il y a là plusieurs grands arbres au tronc renflé, à l’écorce verte garnie d’épines et aux graines couvertes de poils, comme leur cousin le kapokier.

 

Dans le cadre enchanteur du Domaine des Pierres et du Parc EXOTICA le décor et la qualité de l'accueil sont à la hauteur des plats servis, dans une ambiance des plus conviviales comme lors de tous les repas de Palmeraie-Union. Ceux qui ont quitté le groupe avant le déjeuner auront manqué le couronnement d'un 1er mai, fête du travail à la façon Palmeraie-Union !

 


 

Source des détails sur les plantes:

 

Internet

Pierre-Olivier ALBANO, Connaissance des palmiers (Edisud)

David JONES, Palmiers du monde (Könemann)

John DRANSFIELD, The Palms of Madagascar (Kew)

D & A. ELLISON, Cultivated Palms of the World (UNSW Press)

Andreas BÄRTELS, Guide des Plantes Tropicales (Ulmer)

ROHWER, Guide des Plantes Tropicales (Delachaux et Niestlé)

Rolf BLANCKE, Guide des Plantes des Caraïbes et Amérique Centrale (Ulmer)

Roger LAVERGNE, Fleurs de Bourbon (Cazal)

Raymond LUCAS, Cent Plantes Endémiques de la Réunion (Azalées Editions)

Marc RIVIERE, La Réunion et le café (Azalées Editions)

Flore des Mascareignes IRD (Kew et Institut Sucre à Maurice)

BLANCHARD, Guide des milieux naturels (Ulmer)

GURIB-FAKIM, Arbres et Arbustes de Maurice et Océan Indien (Caractère)

A. TERNISIEN, Mon Jardin Tropical (Orphie)



 

Un double palmier Paul et Virginie, Adonidia merrillii 

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Vanille décorative à feuilles panachées

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Le très rare et très beau Chamaedorea tuerckheimii

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Licuala mattanensis variété mapu 

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Latanier du Pacifique Pritchardia pacifica

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Strelitzia nicolai

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Dypsis madagascariensis

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Ravenea rivularis et Sansevieria

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Détails caractéristiques sur le pétiole d'un Dypsis mananjarensis

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Les dattes bien colorées, fruits à maturité du palmier-dattier (femelle) Phoenix dactylifera

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Vanille cultivée Vanilla planifolia, cristallisation en cours sur une gousse mise au séchage

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Vue générale sur la propriété de Serge HOARAU

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Corossier ou gru-gru Acrocomia aculeata

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Arganier Argania spinosa

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Fleur de Chorisie ou chorizia Ceiba speciosa au Domaine des Pierres à Pierrefonds

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Assemblée Générale 2010

et Palmistes Roussel

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

 

 

Le 23 mai 2010, jour de la Pentecôte, les membres de l'association Palmeraie-Union se sont donnés rendez-vous en début de matinée non loin de l’église de Trois Mares au Tampon, mais ce n‘est pas pour rejoindre les fidèles dans le lieu de culte bondé car les retrouvailles ont une toute autre raison. Il est en effet prévu de se rendre sur une partie de la propriété Roussel située vers les 800 m d’altitude, pour y voir bien sûr des palmiers, avant de rejoindre plus haut, au niveau du 14ème kilomètre, la table d'hôtes Fleur de Vanille où doit se tenir cette année l'Assemblée Générale de Palmeraie-Union.

 

Arrivés sur le terrain Roussel, nous parcourons une zone de prairies de fauche et de cultures maraîchères sur laquelle se dressent, en grand nombre, des palmiers élancés dont la gracile silhouette se détache sur les fonds bleus du ciel et de l'océan. Cette beauté naturelle du paysage enthousiasme les visiteurs qui mitraillent à tout va avec les appareils photo. Les plus grands palmiers, dont le stipe atteint 20 mètres de hauteur, sont des palmistes blancs Dictyosperma album qui semblent avoir toujours été épargnés par le passage des cyclones tant le tronc est fin et paraît fragile, mais Henri BRUN explique que leur souplesse est telle que si l'on courbait la tête du palmier jusqu'à terre le stipe se redresserait ensuite, raison pour laquelle on le nomme "Hurricane Palm" en anglais, soit "palmier-cyclone".

 

Nos guides et spécialistes Thierry HUBERT, Roger LAVERGNE et Lauricourt GROSSET nous présentent ensuite une espèce bien distincte, le palmiste Roussel Acanthophoenix rousselii, identifié sans doute pour la première fois par le regretté botaniste "aux pieds nus" Thérésien CADET dans les années 1970-1980. Dès le n° 1 de la revue Latania en février 1999 la photo de ce palmier figure en couverture du magazine et un article signé Alain HOARAU et Christian MARTIN le décrit comme une espèce nouvelle. Il. pousse en zone semi-sèche de moyenne altitude au contraire du palmiste rouge Acanthophoenix rubra qui lui ressemble mais qui est planté dans les bas humides, pour la récolte de son chou, et du palmiste noir A. crinita, également endémique, mais présent quant à lui dans les forêts d'altitude. Les trois palmiers ont des graines de forme différente mais ils ont en commun d’être couverts d’épines sur le manchon, au moins pour les sujets juvéniles, Acanthophoenix signifiant "palmier épineux".

 

Dans Latania n°10 de décembre 2003 un article signé Thierry HUBERT titre encore " Palmiste Roussel...Acanthophoenix sp ...? ", s'inquiète déjà de l'âge avancé des sujets (évalué à 80 ans) et de la diminution de leur population, le nombre de sujets adultes passant de 76 en 2000 à 64 en 2003. Nicole LUDWIG en fera la description complète qui mènera en 2005 à la reconnaissance en tant qu'espèce citée dans Genera Palmarum de DRANSFIELD. Dans son article "Itinéraire de Découverte des Palmiers du Tampon" paru dans Latania n° 13 de juin 2005 Nicole LUDWIG présente les palmistes Roussel nommés cette fois Acanthophoenix rousselii issus de semis réalisés par Maxime HOARAU dans sa propriété à Trois Mares.

 

Chacun mesure la chance d'admirer sur ce site unique au monde une vingtaine des 50 à 70 derniers palmistes Roussel qui survivent dans un milieu agricole, protégés pour l’instant de la pression foncière qu’exercent les promoteurs immobiliers. Christophe LAVERGNE et le Conservatoire Botanique de Mascarin vont très prochainement réaliser la géo-localisation et l'inventaire précis et complet de ces palmiers si rares. Une fois exposés les critères d'identification, nous nous exerçons à les repérer parmi les palmistes blancs : d'abord grâce à leurs stipes blanchâtres bien plus clairs que ceux des Dictyosperma, ensuite par la fructification et le bas du feuillage qui pendent; et enfin par le manchon brun et non vert clair du palmiste blanc dont le nom latin "album" vient de cette particularité.

 

Quelques jeunes plants au pied des sujets adultes n'ont pratiquement aucune chance de survie et s'il n'y avait des pionniers comme Eloi BOYER, il y a dix ans, et le Parc des Palmiers aujourd’hui pour reproduire l'espèce et la planter en nombre, qui plus est à proximité de son milieu originel, sa disparition serait proche... Quelques graines sont ramassées dans ce but, elles présentent la particularité de rappeler par leur forme un haricot de couleur brune à noire. Dans le bas de la parcelle, des palmistes blancs au feuillage malmené par les oiseaux belliers ne survivront plus longtemps. Des mesures de protection du site seraient les bienvenues pour la sauvegarde de ces deux espèces de palmiers dans leur milieu originel.

 

Après une petite collation sur le site, le 14ème kilomètre étant tout proche, l'horaire est donc respecté pour la tenue de l'Assemblée Générale de Palmeraie-Union à la table d'hôtes Fleur de Vanille qui a réservé pour la quarantaine de participants une petite salle aux allures de chapelle, vraiment de circonstance en ce jour chrétien. Rondement menée, l'assemblée se termine juste avant midi, laissant un peu de temps pour contempler le magnifique jardin entourant la belle demeure et pour visiter les chambres d'hôtes.

 

Après des apéritifs variés, le bon repas créole toujours convivial se prolonge dans l'après-midi, personne ne voit le temps passer, et la première réunion du nouveau bureau a presque failli en être oubliée !

 

Les ouvrages gracieusement offerts à l'association par Roger LAVERGNE passent de main en main, donnant de futures idées de sorties dans “Sentiers Botaniques à l'île de la Réunion” (de Yves BUSCAIL et Roger LAVERGNE, Orphie 2010) ou des détails sur les aromatiques dans “Des Plantes et des Hommes” (de P. PORCEL et C. QUONIAM, Kreotel 2009). Ainsi, même une Assemblée Générale aux aspects rigoureux peut constituer un moment agréable pour les membres de Palmeraie-Union !


 

(voir autre sortie palmistes Roussel page 16)


 

Terrain Roussel, prairies et maraîchage au Tampon Trois Mares

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Palmistes rouges Acanthophoenix rubra et Roussel A. rousselii

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Acanthophoenix rousselii ou palmistes Roussel aux stipes clairs

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Belle vue en contre-plongée sur trois palmistes Roussel

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Inflorescence de palmiste Roussel, Acanthophoenix rousselii

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 Vue rapprochée sur les grappes de fruits de palmiste Roussel, Acanthophoenix rousselii

_DSC1708-Vue-rapprochee-sur-les-grappes-de-fruits.jpg-redi.JPG

 

Graines et jeunes plants de palmistes Roussel

_DSC1712-Graines-et-jeunes-plants-de-palmistes-Roussel.jpg-.JPG

 

Entrée de la table d'hôte Fleur de Vanille au Tampon

_DSC1760-Entree-de-la-table-d-hote-Fleur-de-Vanille.jpg-r.JPG

 

Table d'hôte Fleur de Vanille

_DSC1762-Table-d-hote-Fleur-de-Vanille.jpg-redim640.JPG

 

 

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